Sur un article récemment publié, un internaute (Jean Michel) m'a demandé d'écrire un article sur les méfaits des antennes et l'utilisation des téléphones portables. J'ai repris pour cela une étude récente, datant du 11 janvier 2012 afin de vous faire part de ma réflexion.
L'électrosensibilité
L'électrosensibilité recouvre des symptômes spécifiques pouvant s'apparenter à d'autres troubles ou maladies mais qui se manifestent à proximité ou lors de l'usage d'équipements électriques. Les ressentis sont divers, mais un sentiment d'inconfort ou de mauvaise santé est perçue par la personne qui en souffre.
Il n'existe pas de profil symptomatique spécifique, ce qui signifie que les symptômes peuvent s'apparenter à d'autres troubles ou maladies comme des rougeurs de la peau, des picotements ou des brulures, fatigues, maux de têtes, trouble du sommeil, anxiété, trouble digestif, vertiges, douleurs musculaires, irritation des yeux.
Sont classés dans les intolérances idiopathiques environnementales, les troubles associés à des facteurs environnementaux (ici les champs électromagnétiques) ayant en commun "des symptômes non spécifiques similaires, qui restent non expliqués sur le plan médical et dont les effets sont préjudiciables pour la santé des personnes." (Source: Aide-mémoire n°296, OMS).
Dans 54% des cas, les médecins généralistes estiment que l’association entre les champs électromagnétiques et les symptômes est plausible.
Le champ electromagnétique
Antennes relais et smartphones génèrent une variation du courant pour transmettre l'information autour d'une fréquence porteuse, cette variation de courant génère un champs électromagnétiques.
Schreier et coll. (2006) notent que des inquiétudes sont plus souvent exprimées à l'égard des antennes de téléphonie mobile et des lignes à haute tension par rapport au GSM, appareils électriques et téléphone sans fil.
Des études en double aveugle ont été réalisées pour savoir si les personnes ressentaient une gène lorsqu'ils étaient soumis ou non à des champrs électromagnétiques. Les volontaires ne savaient pas si un champs rayonnait ou non pendant l'étude. Dans les études de provocation, les volontaires sont exposés en laboratoire à des champs électriques et/ou magnétiques. Ils doivent déterminer s'ils ont été exposés (détection du champ) et rapporter d'éventuels symptômes. Ils peuvent également être soumis à différents tests de mémoire et d'attention.
Selon le groupe d'experts de la Commission Européenne (Bergqvist et al, 1997) et le groupe de travail de l'OMS (voir aide-mémoire n°296), le terme "électrosensibilité" n'implique pas une relation établie entre les champs électromagnétiques et une réaction de santé car les études de provocation n'ont pas montré une relation claire entre les sensations subjectives et l'exposition aux champs électromagnétiques.
Le fait que les symptômes apparaissent aussi bien dans les conditions où le champ est réellement généré ou non (condition dite simulée) indique que ces symptômes peuvent être expliqués par des effets nocebo. Ces effets nocebo sont liés à l’effet d’attente consciente de symptômes associés à l’exposition perçue et à une vigilance soutenue/accrue envers les indicateurs possibles d’une exposition (Röösli, 2008 ; Rubin et coll., 2010).
Pour conclure, je vous conseille ce site.
Les symptômes évoqués sont réels et la souffrance de ces personnes ne doit jamais être remise en question. Cependant, ils ne peuvent objectivement être attribués aux champs électromagnétiques. Vous trouverez de nombreux témoignages de personnes electrosensible qui souffrent réellement, devant se protéger du mieux qui le peuvent, vous trouverez des études scientifiques prouvant que les ondes ne sont pas nuisibles, études contreversées par des affinités entre les chercheurs et les opérateurs.
Pour ma part, je ne suis pas médeci, je n'ai donc aucune réponse à cette question, je partage la souffrance des gens électrosensibles, mais au vue des différentes études scientifiques, les ondes electromagnétiques aux puissances actuellement transmises (cxf. norme) ne sont pas nocives. La puissance est limitée au niveau de l'émission des antennes et cette puissance s'atténue très rapidement (carrée de la distance et de la longueur d'onde). Pour les antennes actuelles (omnidirectionnelles), la nocivité n'est pas prouvée.
Le fait que l'oreille chauffe lorsque vous passez un appel est normal car votre oreille est collée à l'antenne de votre téléphone. Ainsi, la peau s'échauffe, mais la pénétration dans la peau (et donc vers le cerveau) est nulle.
Enfin, les oreillettes protègent dans le sens ou l'antenne du téléphone est éloignée de l'oreille. L'oreillette ne fait pas office d'antenne comme on peut aussi le lire sur certains sites.
Pour des effets à long terme, il est trop tôt pour en parler.
Complément d'un internaute :
La résolution N° 1815 du Conseil de l’Europe adoptée en mai 2011 traitant du danger potentiel des champs électromagnétiques, ainsi que le communiqué de presse N° 208 du CIRC de l’OMS classant ceux-ci comme possiblement cancérigènes pour l’homme (Groupe 2B) lancent deux alertes sanitaires auxquelles il convient d’apporter une attention particulièrement non flottante.
C'est pourquoi il est légitime de s'interroger sur les effets de la 3.9G/4G sur la santé, couche supplémentaire de pollution électromagnétique sur celles de la 2G, 2.75 Edge et 3G.
L'électro-hypersensibilité est désormais une préoccupation croissante des professionnels de la santé et un handicap reconnu pour environ 3% de la population française, consécutive au déploiement industriel de la téléphonie mobile et de l’implantation de dispositifs de communication sans fil qui ne dépendent que de la seule initiative des opérateurs historiques, dont les effets possiblement nocifs sur le vivant inquiètent à juste titre.
A la lecture du communiqué de presse N°208 du CIRC :
Les données ont été passées en revue de façon critique, et évaluées dans leur ensemble comme étant limitées chez les utilisateurs de téléphones sans fil pour le gliome et le neurinome de l’acoustique, et insuffisantes pour être concluanres pour les autres types de cancers. Les données des expositions professionnelles et environnementales mentionnées plus haut ont également été jugées insuffisantes.
"Etant donné les implications de cette classification et de ces résultats pour la santé publique, il est crucial que des recherches supplémentaires soient menées sur l’utilisation intensive à long terme des téléphones portables», a déclaré le Directeur du CIRC, Christopher Wild.
Indications de cancérogénicité limitées : une association positive a été établie entre l'exposition à l'agent considéré et la survenue de cancers, et le groupe de travail estime qu'une interprétation causale de cette association est crédible, mais il n'a pas été possible d'exclure avec suffisamment de certitude que le hasard, des biais ou des facteurs de confusion aient pu jouer un rôle.
Indications de cancérogénicité insuffisantes : les études disponibles ne sont pas d'une qualité, d'une concordance ou d'une puissance statistique suffisantes pour permettre de conclure à l'existence ou non d'une relation de cause à effet entre l'exposition et le cancer, ou bien aucune donnée sur le cancer chez l'homme n'est disponible.